Enquête sur la sexoparentalité : les résultats !

Pourquoi cette étude ? 🙂

Notre vie sexuelle ?

On y pense beaucoup mais on en parle peu et on ment beaucoup, alors que pourtant, ça fait du bieeeeen, et que tout le monde vit la même chose : les doutes, les périodes de désert, la libido au plancher et plein d’autres choses qu’on croit non avouables. 

Alors avec la Team (épuisée), on s’est dit qu’il était temps d’en savoir plus de façon 100% anonyme, avec une seule idée : comprendre que VOUS N’ÊTES PAS SEUL(E) ! 

Pour ça, on s’est lancé dans la création d’un sondage sérieux et scientifique. Nous avons interrogé plus de 10 000 parents (vous avez bien lu !) pendant 3 semaines et voici ce que l’on a découvert…”

Shiva, fondatrice de Parent Épuisé et parent de 2 adorables et très sages enfants

Qui a répondu à notre enquête ?

Sur 10 126 participants, il y a :

Les premiers résultats piquent !

Impact de la parentalité sur la sexualité :
3 infos-clés !

Près de 40% des parents de 2 enfants ont des rapports sexuels entre 1x/semaine et 1x/mois (Seulement 3% des parents interrogés ont des rapports sexuels à partir du 4e enfant).

On note que les parents se remettent à avoir une activité sexuelle plus importante et plus fréquente à partir du 2e enfant puis un déclin à partir du 3e. 


34% des parents dont le dernier enfant a 1 an ont refusé les avances de leurs partenaires parfois ou la plupart du temps au cours du dernier mois (VS 24% pour des parents dont les enfants ont 10 ans)

Plus les enfants grandissent, plus les couples semblent retrouver une respiration et accepter ou souhaiter avoir des rapports. L’enfant tout petit est, sans surprise, un véritable frein à la vie intime des parents, notamment pour des questions de fatigue


63% des familles recomposées avec ou sans garde d’enfant ont tout le temps accepté avec plaisir au cours du mois dernier.

Sans surprise, la sexoparentalité des familles recomposées est plus satisfaisante que celle des couples de parents toujours ensemble, et celle des parents sans garde d’enfants…également !


Les éléments ayant un impact sur le niveau d’activité sexuelle des parents

Sans surprise, plus de la moitié des répondants ont cité “les enfants” comme élément perturbateur de la sexoparentalité. Toutefois, on peut se demander ce qu’ils entendent par cette réponse : fatigue ? changement des rapports amant vs parent ? Etat du corps ? Charge mentale ?

Parmi les parents qui ont souhaité préciser – dans un champ libre –  ce qui a eu des conséquences sur leur niveau d’activité sexuelle actuellement, 59% ont cité la fatigue.

Comment le niveau de fatigue joue-t-il sur le désir ?

Quid de la prise d’initiative ?

48% des hommes ont été à l’initiative des rapports sexuels la plupart du temps (vs 10% des femmes) pendant le mois précédent l’étude (=pendant le confinement)

⇒ Il semble que les hommes soient leader dans la prise d’initiatives pour avoir des rapports sexuels. Pourquoi n’y a t’il pas plus de femmes ? Quid d’une sexualité trop “masculine” ?  Quid de la charge mentale plus forte chez les femmes ? Quid du rapport au corps après être devenues mères ? Quid du regard sur le couple qui a changé et est passé d’amant/maîtresse à papa/maman après la/ les naissances ?

Et le plaisir dans tout ça ?

21% de ceux qui n’ont pas eu de rapport sexuel le dernier mois disent ne ressentir du plaisir que la moitié du temps.

Dans les parents qui déclarent ne jamais avoir été à l’initiative des rapports sexuels, le dernier mois, 37% ont souvent eu du plaisir.

⇒ Globalement la prise d’initiatives n’est pas corrélée au plaisir sexuel du parent. 36% de ceux qui sont la plupart du temps à l’initiative ont souvent du plaisir. 38% de ceux qui sont autant à l’initiative que le partenaire ont eu souvent du plaisir. Quid de l’effort sous-tendu par le fait de prendre l’initiative: cela demande d’être actif, peut être que les mères n’ont plus envie d’être en leadership là dessus ou tout simplement une fatigue trop forte qui bloque l’énergie requise par la prise d’initiatives ⇒ c’est presque devenu une corvée de plus, une case de plus à cocher dans la todo list 

” J’aimerais que mon mari se rende compte de ma fatigue d’assumer les enfants qui confère à mon activité sexuelle telle une tâche ménagère à cocher sur une “to do liste” ou se satisfasse avec d’autres femmes.”

Impact de la parentalité sur le désir

19% des personnes ayant quelques fois eu du désir pour une autre personne que le partenaire régulier n’ont pas reçu d’avance de leur partenaire le mois précédent le sondage.

⇒ Sans surprise, l’une des grandes causes des tentations d’adultères est donc l’absence d’intimité et de partage sexuel dans le couple, et le décalage de libido avec un demandeur frustré par des refus répétés.

39% des parents avec un désir en berne pour leur partenaire régulier n’ont jamais été à l’initiative des rapports. Et 33% de ceux-là n’en ont pas eu du tout.

=> L’absence de désir pré-rapport n’influe pas de façon évidente sur le fait de ressentir du plaisir pendant le rapport (cf 41% des sondés dont le désir est en berne ont presque tout le temps ressenti du plaisir). 

20% de ceux qui n’ont jamais eu du désir pour quelqu’un d’autre ont parfois refusé les avances de leur partenaire et 15% d’entre eux ont accepté mais pas toujours avec plaisir.

⇒ Sans surprise, la fréquence ne garantit pas la qualité et le plaisir au RDV même si elle permet de maintenir un rythme

La durée des rapports sexuels !

Sans surprise (quand on sait à quel point le parent peut souffrir du manque de temps…!), la majorité des parents ont des rapports sexuels inférieurs ou égaux à 30 min.

La durée et le plaisiiiiir

49% des interrogés qui ont des rapports sexuels de 15 minutes ont ressenti du plaisir 3 fois sur 4 (vs 8% des interrogés qui ont des rapports sexuels de 30 minutes ont ressenti du plaisir 3 fois sur 4.)

⇒ Clairement, la durée n’est pas signe de plaisir dans la sexoparentalité. Une durée trop longue serait-elle même contre productive dans la vie épuisante des parents ?


L’envie/la fréquence de relation sexuelle

53% des personnes qui ont fait l’amour une fois/an ou moins ne reçoivent pas d’avances de leur partenaire. ⇒ ce n’est pas par choix

21% des personnes qui ont fait l’amour une fois/an ou moins ont refusé la plupart du temps. ⇒ c’est par choix (par manque de désir en partie, mais non “subi”)

17% de ceux qui font l’amour plus 1fois/semaine ont accepté mais pas toujours avec plaisir. ⇒ la fréquence des rapports ne sous tend pas forcément la qualité !


Impact de l’âge du parent sur le niveau d’activité sexuelle

16% des parents âgés de 23 à 38 ans qui ont tout le temps accepté avec plaisir.


Evolution de la sexualité des parents

87% des hommes voudraient que leur sexualité change vs 79% des femmes

82% des personnes dont le partenaire est le parent des enfants aimeraient que leur sexualité change (vs 59% pour ceux qui ne sont pas le parent de leur enfant).

⇒ Quelle que soit la place accordée à la sexualité dans le couple, tous les interrogés souhaitent que leur sexualité change (83% des gens qui pensent que la sexualité n’est pas un élément primordial dans l’épanouissement de leur couple aimeraient néanmoins que leur sexualité change)

LE MOT DE LA FIN

La majorité des  interrogés a beau souhaiter que sa sexualité change, les parents ont toutefois du mal à se projeter sur la façon de procéder pour réussir à faire évoluer la situation, voire, ils semblent désabusés sur le sujet.

2 réponses pour “Enquête sur la sexoparentalité : les résultats !

  • Akaki

    N’y a-t-il pas un biais dans votre étude? Une population 90/10 n’est forcément pas représentative de la population visée par l’étude… sauf si un redressement statistique (très) important a été opéré…

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